ÉDITORIAL
L’Académie du Maine a été fondée en 1957 par le Cardinal Grente. Elle a donc passé le cap des cinquante années d’existence, celui du demi-siecle. C’est peu au regard de certaines Académies provinciales nées sous l’Ancien Régime ou au cours du XIXe siècle.C’est beaucoup pour avoir vu le jour dans la deuxième partie du XXe siècle, alors que ce genre d’entreprise pouvait sembler d’un autre temps, pour ne pas dire voué à une disparition rapide.
Une Académie c’est d’abord une société, c’est à dire un groupement d’hommes et de femmes animés par le souci de partager leur savoir, leur expérience et à porter le fruit de leurs travaux, de leurs réflexions à la connaissance des autres. Se réunir pour échanger et réfléchir ensemble quoi de plus humain ? C’est tout le contraire de l’enfermement, de l’individualisme.
La technique et en particulier celle des nouveaux moyens de communication ne doit pas nous enfermer, nous dispenser de façon illusoire de nous réunir physiquement pour échanger et autant que faire se peut, progresser.
Il est permis d’imaginer une Académie virtuelle dont les membres ne communiqueraient que par machines interposées (celles existantes et celles à venir). Ce n’est pas souhaitable même si la technique permet des gains de temps ou d’argent, ce ne peut être qu’un moyen, une commodité, pas une fin.
Le plaisir de se retrouver, d’échanger, de converser, de nous enrichir mutuellement, c’est la raison d’être d’une Académie. C’est le même plaisir que nous partageons avec les auditeurs de nos deux séances publiques et les lecteurs des Cahiers du Maine. Etre ensemble pour continuer à être tout simplement.
Nicole VILLEROUX
Présidente de l’Académie du Maine
Cliquez sur ce lien pour télécharger « Les Cahiers du Maine n°17 » au format (pdf)