Communication de Marie-Claude PAYEUR
SÉANCE PRIVÉE de l’ACADÉMIE DU MAINE
Samedi 22 Janvier 2022, au Mans, à la Maison Saint-Julien
Sandro BOTTICELLI, peintre florentin de la Renaissance
Communication de Marie-Claude Payeur-Boulard
Introduction par Didier Béoutis
L’œuvre picturale du Florentin Sandro Botticelli (1445-1510) connaît un regain d’intérêt, du fait de l’exposition temporaire en cours (10 septembre au 24 janvier), au musée parisien Jacquemart-André. Marie-Claude Payeur évoque, en une très érudite et vivante communication illustrée de diapositives, la vie et l’œuvre de ce grand peintre de la Renaissance italienne. Peintre de cour, protégé des Médicis, vivant de grandes commandes, connu pour ses toiles « Le Printemps » (1482) et « La naissance de Vénus » (1485), pour les fresques de la chapelle Sixtine (1481), Botticelli a donc peint des sujets religieux comme des sujets mythologiques. On remarque une évolution de son style à l’époque où Savonarole est au pouvoir à Florence. Son refus de peindre à l’huile, le peu d’intérêt qu’il portait à la perspective ont fait, de Botticelli, un artiste atypique, qui sera, dans sa vieillesse, « dépassé » par ses suivants immédiats, les Florentins Léonard de Vinci et Michel-Ange, Oublié de son vivant, l’artiste mourra isolé et appauvri, à 65 ans.
Après avoir subi plusieurs siècles de « Purgatoire », redécouvert par les Romantiques au XIXème siècle, Botticelli est maintenant reconnu à sa juste valeur.
BOTTICELLI 1445-1510
Résumé de la communication par Marie-Claude Payeur-Boulard


Botticelli est avec Fra Angelico est le peintre le plus connu du quattrocento. Il incarne toute la splendeur de la Renaissance florentine à son apogée sous le règne des Médicis. Le Printemps et la Naissance de Vénus sont devenus de véritables icones pour la culture occidentale ; elles expriment l’élégance, le raffinement, la grâce et répondent à la pensée néoplatonicienne qui s’élabore à la cours de Laurent le Magnifique. On retrouve chez ses Madones à l’Enfant la recherche de beauté idéale vantée dans la poésie italienne. A la fin de a vie, touché par les sermons de Savonarole, sa peinture sera plus austère et peintre d’une époque, celle de Laurent, il tombera vite dans l’oubli.
Il sera redécouvert au XIXème où son esthétisme trouvera un écho dans les mouvements romantiques et préraphaélites.
