ÉDITORIAL
Françoise CHASERANT,
Présidente de l’Académie du Maine
L’Académie du Maine fête cette année ses soixante ans. C’est bien peu par rapport à notre grande aïeule l’Académie Française qui a plus de trois cents quatre-vingt ans et à laquelle d’ailleurs nous n’avons pas l’outrecuidance de nous comparer. Toutefois, l’Académie du Maine conserve une belle vitalité : ce nouveau Cahier en témoigne qui rassemble plusieurs des communications faites ces derniers mois lors de nos séances privées et les allocutions de réception de deux nouveaux membres qui sont venus enrichir de leur savoir notre Compagnie.
« Notre Académie est d’abord une société d’hommes et de femmes animés par le souci de partager leur savoir, leurs expériences, leurs réflexions » écrivait notre consœur Nicole Villeroux en 2007.
On peut ajouter que c’est un lieu de sociabilité où les échanges sont fondés sur l’écoute et le respect des opinions de chacun, sans exclure la fermeté dans les discussions. Et c’est ce qui contribue à sa richesse.
L’un des rôles assigné par nos fondateurs à l’Académie est « de faire connaître et développer notre patrimoine culturel » et par là même, nous semble-t-il, de s’ouvrir à la modernité. Nous le faisons par les lauréats des prix que nous proposons chaque année aux Conseils Départementaux de la Sarthe et de la Mayenne, des écrivains, des jeunes artistes, des créateurs ou des intellectuels de grands talents. Et aussi avec notre site Internet : régulièrement enrichi par l’un de nos confrères, par un travail régulier que je veux saluer, il permet à chacun de suivre nos activités.
Cependant, nous avons choisi de continuer à nous rencontrer chaque mois soit à Laval soit au Mans. Il serait peut-être quelquefois plus simple d’échanger virtuellement. Mais ces moments partagés sont pour nous essentiels. C’est ce souci de rencontre, qui nous a conduits à l’organisation de journées de colloque autour d’un thème que nous choisissons en commun. Les membres de l’Académie ont à cœur de proposer, chacun dans leur domaine, une communication et c’est ensemble que nous choisissons les interventions, guidés par le souci de la pertinence. Ce choix est difficile, tant les propositions sont riches et variées : à chaque colloque nous souhaitons permettre à ceux qui n’avaient pu intervenir au colloque précédent de s’exprimer.
Cette courtoisie, faite de libre expression et d’écoute mutuelle, est le symbole même de notre Académie.